Ce dimanche pour moi, ce fut direction Ambazac, au dessus de Limoges pour l'un des trails les plus réputés sur le territoire, 2 jours de courses natures a tout vent, du monde partout environ 5000 participants au total dont 2000 sur le 32 comptant sur le challenge national, un peu plus de 580 sur le 58. Parcours magnifique en sous bois ou traversant des petit village ou sur le coup de 13h on voyait plus de personnes a l'apéro et au barbecue que sur le bord de la route. T° idéale 22, un départ donné par les parachutistes du GIGN et une meute de coureurs accompagnés de 3 cavaliers en tenue de gendarmes de 1830, bref c'est super beau. Départ sur une boucle de 2k5 ou est massé le public et là ou il ne faut pas s'enflammer avant de rentrer dans le dur, 2400 de D+ et 4 barrières horaires à gérer 20, 30, 40 et 50. Vu mon état des 10 derniers jours, piqure, ostéo..ma crainte au niveau du dos est grande d'autant plus que l'avis du médecin vu le vendredi m'annonce être plus au stade opératoire qu'à celui de bien être. Une fois lancé, le doute en moi s'installe dès le 20ème km alors que tout ce passe bien dans les temps de mise hors course, l'estomac en vrac par un foutu stress et des plans sur la comète inutile, je tente par tout les moyens de panser a autre chose que la course mais rien n'y fait....passage au 30km impec et là aussi bien en avance sur le délai imparti et toujours cet estomac de m.....qui me fais galoper avec une brioche énorme et un ventre dur comme de la pierre, des crampes à ce niveau là me force a m'arrêter tellement je suis plié en 2, le temps de râler contre moi même et repartir encore et encore. je m'efforce de faire la course non pas sur un 58km mais sur plusieurs 10km, la tronche fonctionne mieux dans ce sens. Arrivé au 40ème, mes douleurs s'estompent Ouf et je retrouve les sensations, montée au train sans m'enflammer et les descentes ou je peux récupérer tout en doublant pas mal de monde, je sais que dans cet exercice je me débrouille mieux que je ne monte....le temps passe et maintenant je croise le panneau 55, plus rien ne peux me stopper, je retrouve en route les coureurs du 10, avant d'attaquer la dernière difficulté du jour ou là un public de fou est massé tout en hurlant ton prénom, c'est le goulet type Alpes d'Huez, impressionnant, un dernier mur a franchir, je reprends mes batons, me fraye un chemin entre les gens du 10 qui sont partout et surtout ne pas couper le rythme, puis viennent la montée de 41 marches, poussé par les cris du public, arrivé en haut, un spectateur enjambe la rubalise pour venir me donné une petite poussette dans le dos et m'aider a passer la dernière marche, je suis mort, plus que 400 mètres à courir sous les cris du public, avant de rejoindre le tapis rouge et franchir la ligne finale. 9h09 au final, je visais 8h30 sans tirer des plans trop attifs, mais content vu mon retard entrainement et ma santé de ces 10 derniers jours ou je n'avais pas couru. Petite visite guidée chez les kiné et osté pour se re faire un peu la cerise, soirée repas avec les organisateurs du Médoc. Bilan un trail superbement organisé et encadré par la gendarmerie, j'ai croisé des gens en hypo totale, d'autres qui était arrêter au bord des routes dans des états pitoyables, croisés des ambulances....bref c'est du trail et là rien ne pardonne, on peut être le meilleur coureur au monde, quand ca pête ca ne pardonne pas. Un petit clin d'œil à Lolita que j'ai eu le grand plaisir de croiser, avant le départ et au 14ème quand elle m'a doublée, elle boucle en 8h21.....